Maurice Merleau-Ponty amène à aborder une autre dimension et une plus grande profondeur dans le monde qui nous entoure. Comme il l’aborde dans l’œil et l’esprit. Il ne s’agit plus d’observer et de définir ce qui nous entoure mais de le voir autrement que par la vue qui prime sur tous les autres sens, et, au-delà de la déformation de la réalité engendrée par l’interprétation de notre cerveau. Interprétation, rappelons-le, qui peut dépendre de nombreux paramètres, tels que l’éducation, la société ainsi que la religion entre autres.
Il évoque ainsi l’utilité de l’art, et de la peinture, celle de questionner, de désirer et de comprendre tout ce qui compose le monde. Nous comprenons que voit l’œil et ce qu’interprète l’esprit enrichissent nos différentes visions de notre environnement. Il existe une multitude de façon de percevoir le monde sensible à travers sa profondeur. Ceci établi, nous apparaissons comme des êtres profonds et sensibles confrontés au monde mais aussi et surtout à nous-mêmes.
Merleau Ponty relie la compréhension du phénomène de recherche artistique à la compréhension de l’Homme lui-même. Ainsi, c’est parce que nous cherchons à comprendre le monde que nous produisons des outils pour le traduire. L’art en est un domaine important puisque l’artiste accepte de voir le monde dans son réel et dans ce qui semble illusoire pour d’autres. L’esprit ne peut toucher le monde que via le corps et le caresser du regard sans parvenir totalement à se lier à son environnement. L’impression de profondeur met en relief les pleins, les contenus, et les vides, l’espace qui est en nous et nous entoure. Une autre dimension intervient, existe et vit en dedans et en dehors de nous. C’est en cherchant ce qu’elle est, en voulant la définir que nous voulons probablement comprendre ces vides et ces pleins qui nous remplissent l’esprit et le corps.