• Des espaces mis en lumière

    Par Hawwah le 9 Décembre 2014 à 13:28

    Sans lumière, il est difficile de voir le monde. C’est la lumière qui permet de révéler les caractéristiques de la matière. Il appartient au langage courant des expressions telles que « mettre en lumière » un sujet. Aussi, avoir une idée est même suggérée par le dessin d’une ampoule au dessus de la tête.
    La lumière amène l’observation du monde ainsi que sa réflexion. Mais elle amène aussi une certaine déformation de la réalité comme l’évoque Platon en parlant de sa caverne.
    Les ombres peuvent être trompeuses. Les effets optiques ne sont révélés qu’avec les ondes de lumineuses.

     

    Beautiful Morocco, vidéo de Kseniya Simonova, 2013

     

    Selon le positionnement de la source lumineuse, différentes choses peuvent apparaître. Dans le cas de Kseniya Simonova, l’artiste du sable, c’est en créant du vide dans du sable étalé sur table lumineuse, que les formes apparaissent. Une image suivant une autre est mise en lumière, il y a création d’une dynamique, qu’elle traduit en vidéo, racontant aux spectateurs des épisodes historiques d’un pays, via l’illustration.

     

    Des espaces mis en lumière

     

     

    Extended Afternoon, Northwest Corner, Southeast Light, Mary Temple.New York. 2005

     

    D’un autre côté, par le biais de volumes, d’espace et d’acrylique, Mary Temple révèle une autre réalité que celle du volume concret. Elle joue sur les ombres et la transparence. Le végétal et ses formes sont abordés et révélés par leur projection via la lumière.
    Une certaine poésie se dégage de ces déformations de la réalité, l’imagination peut se laisser emporter, la vue peut être trompée.

     

    Notre perception de notre monde se fait par l'espace et la lumière, qui sont deux des composantes de notre dimension mais, pas les seules


  • Définir une dimension

    Par Hawwah le 9 Décembre 2014 à 13:30

    Une autre dimension s’ajoute à celle de l’espace et de la lumière, celle du temps. Il est intéressant de préciser qu’il nous est impossible de voir l’espace présent. En effet, en changeant d’échelle à l’aide d’un télescope, il est impossible de voir ce qui se passe en temps réel. C’est la notion d’espace-temps qui intervient. Puisque la lumière possède une vitesse, les données qui nous arrivent se sont forcément déjà produites. Nous avons donc toujours un délai de retard sur ce qui évolue dans un espace qu’il s’agisse de l’univers, ou d’un espace vu comme vide ou plein. Nous voyons ce qui est passé, mais notre esprit nous amène à penser qu’il s’agit du présent.


  • Et nos sens là dedans ?

    Par Hawwah le 9 Décembre 2014 à 13:32

    Maurice Merleau-Ponty amène à aborder une autre dimension et une plus grande profondeur dans le monde qui nous entoure. Comme il l’aborde dans l’œil et l’esprit. Il ne s’agit plus d’observer et de définir ce qui nous entoure mais de le voir autrement que par la vue qui prime sur tous les autres sens, et, au-delà de la déformation de la réalité engendrée par l’interprétation de notre cerveau. Interprétation, rappelons-le, qui peut dépendre de nombreux paramètres, tels que l’éducation, la société ainsi que la religion entre autres.

    Il évoque ainsi l’utilité de l’art, et de la peinture, celle de questionner, de désirer et de comprendre tout ce qui compose le monde. Nous comprenons que voit l’œil et ce qu’interprète l’esprit enrichissent nos différentes visions de notre environnement. Il existe une multitude de façon de percevoir le monde sensible à travers sa profondeur. Ceci établi, nous apparaissons comme des êtres profonds et sensibles confrontés au monde mais aussi et surtout à nous-mêmes.

    Merleau Ponty relie la compréhension du phénomène de recherche artistique à la compréhension de l’Homme lui-même. Ainsi, c’est parce que nous cherchons à comprendre le monde que nous produisons des outils pour le traduire. L’art en est un domaine important puisque l’artiste accepte de voir le monde dans son réel et dans ce qui semble illusoire pour d’autres. L’esprit ne peut toucher le monde que via le corps et le caresser du regard sans parvenir totalement à se lier à son environnement. L’impression de profondeur met en relief les pleins, les contenus, et les vides, l’espace qui est en nous et nous entoure. Une autre dimension intervient, existe et vit en dedans et en dehors de nous. C’est en cherchant ce qu’elle est, en voulant la définir que nous voulons probablement comprendre ces vides et ces pleins qui nous remplissent l’esprit et le corps.

     





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